Back on the track. || PV Fidji

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Une autre journée comme les autres. La boutique accueillait son flot de clients, Shawn s'occupait d'eux. C'était la stratégie, lui avec les clients, et son apprenti aux tâches subsidiaires, indispensables, mais sans contact avec le public. Ce marché lui allait. Il n'aimait de toutes façons pas s'occuper des ventes, cela ne tiendrait qu'à lui, il ne donnerait jamais un volatile, de peur que celui-ci ne soit pas chéri. Il caressait chaque jour des dizaines de hiboux, et autres chouettes, il savait leurs noms, leurs habitudes, ce qui leur faisait plaisir à coup sûr. Alors les voir partir, c'était toujours un crève-cœur. Son patron avait bien compris cela, et ne voulait pas perdre de ventes.

La journée approchait de sa fin, ils n'avaient plus beaucoup de clients, et Shawn monta préparer du thé comme cela était de coutume pour clôturer les journées. Ciarán restait à s'occuper des volatiles, c'était l'heure de les nourrir, mais aussi de leur faire faire un brin d'exercice et de dressage. C'était ce qu'il préférait. Certaines petites chouettes commençait à apprendre à voler avec une lettre à la patte, chose difficile au début, en raison du déséquilibre que cela produit sur leur vol. Mais elles finissaient toutes ou presque toutes par y arriver après quelques jours d'entraînement, parfois en quelques semaines, rarement en quelques mois. La seule qui n'avait pas réussi vivait désormais avec lui.

« Allez, Barry ! »lance-t-il au Grand Duc hésitant à partir de son perchoir pour rejoindre la main gantée, promesse d'un bon repas.

L'oiseau ouvrit finalement ses ailes et après une légère difficulté, se traduisant par un léger zigzag dans sa course, mais il réussit à se poser. Il obtint un bout de viande qu'il avala goulûment, quelques grattouilles dans son cou. Il hulula légèrement, arrachant un léger sourire au jeune homme. Puis il retourna dans sa cage spacieuse. Venait ensuite le rituel de la nourriture. Ciarán attrapa le sac de nourriture, aujourd'hui seulement de la viande, le lendemain, de petits animaux encore vivants pour cultiver leurs instincts.

La clochette de l'entrée sonna alors qu'il attrapait le bidon d'eau pour remplir les gamelles. Il sortit de l'arrière boutique. Il était rare d'avoir un client à plus de dix huit heures. Sans doute un homme d'affaire pressé qui avait besoin d'un hibou pour sécuriser une correspondance d'importance. Ciarán n'aimait pas ce genre de clients... Il arriva finalement dans l'allée principale du magasin, son bidon toujours à la main. Mais ce n'était pas un homme d'affaires. Pas même un homme à dire vrai. Ses doigts lâchèrent le réservoir d'eau qui se répandit au sol. Il n’esquissa pas un mouvement, restant immobile, figé au milieu de l'allée.

« Bonsoir... Je peux vous aider... ? »

Sa voix sortit à peine de sa gorge, un flue de parole rauque et étouffé par son souffle coupé. Fidji...

La journée avait été plutôt calme pour Miss Fidji. Elle avait donné un cours de quidditch de dernière minute à un gamin d'une 12ène d'années, il était adorable et ses parents on donnée un supplément à la jeune prof pour s'être si bien occupé de leur fils, d'autant qu'ils étaient absent la journée pour des raisons professionnelles. Elle avait donc décidé d'utiliser cet argent pour s'acheter un hiboux, ou une chouette. Elle voulait un petit modèle, pour lui tenir compagnie dans son appartement. Il faut dire que sans son frère et ses parents elle se sent un peu seul. Mais enfin bon, il faut bien lâcher le cocon familial un jour, or, là il n'y avait même plus ses amis de Poudlard. En parlant de ses camarades, il y en a bien un qu'elle aimerait revoir. Son meilleur ami était un né-moldu, elle ne sait pas ce qu'il est devenu. Voilà deux ans maintenant qu'elle n'a plus de nouvelles de lui. Elle a juste appris que ses parents étaient morts. Elle l'a bien cherché pendant 1 an après la guerre, mais... cela n'a pas été une grand réussite... Aucune trace de lui nul part. En y repensant, Fidji était un peu triste, ne sachant pas trop si il fallait espéré ou pas, elle se disait qu'elle ne le reverrait jamais. Elle avait d'autres amis, mais Ciaràn était quelqu'un de particulièrement attachant de son point de vu. Un type vraiment bien, très gentil, un peu réservé, mais...

Elle se dirige donc au Royaume du Hibou. Après la guerre, de nombreux magasins ont eu du mal à se retrouver une place, mais le chemin de travers avait fini par reprendre des plumes. Et puis, il fallait bien s'occuper des hiboux, surtout maintenant que les courriers ne sont plus filtrés et que la censure à enfin cessé. La devanture n'est certes pas aussi neuve et en état qu'avant, mais au moins c'est ouvert. C'est donc vêtu d'un simple gilet gris à maillons extra-large, troué, et d'une T-shirt jaune qu'elle rentre dans la boutique avec son sac en daim taupe qu'elle porte en bandoulière. Sac décorés de badges multiples, anime ou non, le tout dépendant du monde duquel ils viennent. Par exemple, elle en a un avec l'écusson des Tengu de Toyohashi, son équipe préférée de Quidditch, un de Jiang Shi, un groupe de Rock Japonais Sorcier, mais également quelques badges Moldus, comme celui de ce styliste japonais là, H.Naoto, un japonais également. Bref, une vraie fan quoi.

Elle passe donc la porte de la boutique, un sourire énergique aux lèvres et un pas assuré, mais pourtant calmement, et avec une certaine discrétion, ne voulant pas apeurer les oiseaux. Il ne fallut pas longtemps pour que quelqu'un vienne l’accueillir. Elle se retourna alors vers le bruit. Elle s'arrêta net, arrêtant de respirer quelques instants. Comme si elle avait vu un fantôme. Enfin un fantôme, non, pire qu'un fantôme, le corps anime d'un fantôme, un fantôme serait trop classique.

Elle ne rêvait pas. Enfin... Elle ne savait pas trop. Devant elle, un homme se tenait bien là, apparemment en chair et en os. Elle mit bien quelques minutes avant de s'en remettre et s'est les larmes aux yeux qu'elle lui sauta littéralement dessus en hurlant son nom. En tout cas en essayant de le hurler avec un souffle à moitié coupé.

"CIARAN ! C'est toi ? C'est vraiment toi ?!"

Elle se recula légèrement pour éviter de trop empiéter dans son espace vital, surtout après tout ce temps, mais aussi pour le voir de manière plus globale. Sa vu pas très nette, mais sincèrement heureuse de le voir envie en tout cas. Elle continua donc un peu gêné, ou perturbé, enfin ça ne faisait que 2 ans qu'elle ne l'avais pas vu et elle commençait à le croire mort... Elle parlait assez vite posant plein de question plus ou moins intéressantes d'ailleurs...

"Çà va ? T'es vivant ? Tu sais que ça fait plus d'un an que je te cherches partout !? Qu'est-ce que tu fais ici !? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Qu'est-ce qui c'est passé ? J'ai appris pour les rafleurs, je... Je suis désolé... J'aurais du t'aider ! Je suis vraiment stupide, pourquoi j'y ai pas pensé ?!"

Elle s'arrêta et regarda son visage d'un air un peu désolé et poursuivit. Fidji avait l'air confuse, elle n'a pas vraiment l'habitude de ses genre de scène, elle avait pour habitude de remonter le moral des gens mais là... Elle savait très bien ce qu'il était arrivé à ses parents, et elle ne savait pas trop si aborder le sujet après tout ce temps était vraiment une bonne idée... Elle se sentait un peu coupable d'être une amie aussi nulle a vrai dire... En plus elle commençait à ce dire que ce qu'elle racontait n'avais pas vraiment de sens, mais c'était l'émotion. Revoir un mort bien vivant c'est assez... étrange.

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Il n'avait pas bougé. L'eau coulait du bidon par terre. Une flasque se créait à ses pieds. Shawn l'aurait sans doute charrié s'il avait vu cela. Mais il était seul face à une personne qui le rattachait plus que tout à son passé. Il ne savait pas bien ce qu'il ressentait. Le paradoxe régnait dans ses émotions. Il avait envie de la prendre dans ses bras autant que de lui cracher sa colère au visage. Il avait envie de hurler, de pleurer, de rire, de courir vers elle. Et pourtant, il restait immobile. Incapable de quoi que ce soit. Quand elle lui sauta dessus, il n'arriva pas à refermer ses bras contre son dos. Il resta les bras ballant, le regard fixe. Aucun mot ne voulait sortir de sa bouche.

Il ne reprit ses esprits que lorsqu'elle se recula. Mais ce n'était pas encore ça, la confusion était totale en lui. Comment réagir ? Il ne le savait pas vraiment. Les relations humaines n'avaient jamais été son fort, et là, il se sentait si différent d'elle. Plus encore que durant leurs années scolaires. Ils n'étaient plus les même. Pourtant...

« Je crois bien qu'effectivement c'est bien moi, Fidji. »répondit-il de sa voix neutre et placide.

Il n'avait pas su dire autre chose. Ni même montrer une émotion. Il y en avait beaucoup trop en lui. C'était trop inhabituel. Il voulait retrouver le calme nouveau qu'il avait en un an retrouvé. Il voulait s'occuper des hiboux qui attendait leur eau. Il voulait oublier qu'elle venait de rentrer à nouveau dans sa vie. C'était trop soudain. Elle était trop vivante et lui trop mort.

L'avalanche de questions lui firent l'effet d'une douche froide, d'une violente gifle, les deux en même temps sans doute. Il avait oublié comme elle parlait vite. Et trop parfois. Elle ne faisait pas attention à ses mots. Elle était trop émotive, elle s'emportait toujours autant. Il n'avait plus été là pour modérer ses émotions, elle n'était plus là pour lui en donner. Il resta quelques longues secondes silencieux, il l'observait. Elle avait l'air si heureuse, et lui, si inexpressif. Etait-il injuste ? Était-ce normal de ne pas savoir ce que l'on devait ressentir ? Était-ce normal de lui en vouloir ?

« Ça va. Oui. »

Il ne put répondre qu'à cette question. Il se baissa pour ramasser le bidon. La flaque était déjà étendue. Il se releva lentement. Il essayait de trouver ses mots. Elle demandait tellement et il voulait donner si peu.

« Je ne savais pas que tu me cherchais. Je n'ai pas pensé à t'écrire. Je ne voulais pas te voir. Pas si vite. Pas après ça. »

Il détourna le regard. Son pied pataugeait dans l'eau, émettant de petits bruits comiques.

« Après la Rafle, ils ont voulu connaître notre réseau. Je savais rien. Mais ils ont un peu insisté. Faut croire qu'on est censé savoir plus de choses avec du feu à proximité. Finalement, on m'a envoyé à Azkaban. »murmura-t-il en se mordant les lèvres.

Il regarda une petit hulotte qui hululait doucement. Il l'aimait bien. Il l'appelait Myrtille. Elle changerait sans doute de nom dès lors qu'elle serait adoptée. Il n'osait pas croiser le regard de Fidji. Il n'osait pas pleurer.

« Ils auraient fini par m'attraper. Tu ne savais pas. Et puis maintenant, je suis bien ici. Shawn est gentil. Et puis, j'aime ce travail. »

Il affronta à nouveau son regard.

« J'ai changé, c'est tout. N'espère pas me retrouver comme avant. »

Bien que très heureuse de le savoir envie, elle était un peu nerveuse. Après tout ça elle savait bien que rien ne serait comme avant. Elle n'était pas stupide. Elle avait un peu redouté ce moment. Peur d'affronter son ami, déjà peu démonstratif, cet ami qu'elle avait un peu le sentiment d'avoir laissé tomber. Cet ami qui avait vécu des moment difficiles, tout seul. Il avait vraiment du se sentir seul. Fidji comment alors à jouer avec ses doigts un peu nerveusement. Elle avait toujours essayer de positiver, c'était une éternelle optimiste que essayait toujours de voir le bon côté de choses. C'est pour ça qu'elle souriait, nerveusement, mais il y avait un bon côté. Ciaràn était vivant. Ce qui était le principal. Même si ce qu'elle aimerait c'est le voir sourire. En tout cas le savoir, à défaut d'être heureux, surtout après tout ça, bien. A vrai dire... le voir sourire ou exprimer ses émotions était chose assez rare chez Ciaràn. Elle l'écoutait attentivement. Elle se sentie un peu idiote d'ailleurs, elle se laisse toujours emporter...

"Oh excuses-moi, j'ai du y aller un peu fort... c'est juste que... Je suis tellement soulagée quelque part que tu sois vivant, je suis vraiment contente... Mais... Je peux pas imaginer ce que tu ressens, j'ai même pas pu t'aider alors... Je comprendrais que tu m'en veuilles, et, je comprends très bien que tu n'ai pas penser à m'écrire, t'avais sans doute plein d'autres problèmes et..."

Fidji avait toujours l'air un peu gênée et son sourire avait été remplacé par un sourire gênée, destiné surement à essayer de détendre l'atmosphère un peu tendue. Elle se sentait vraiment sotte, elle avait l'habitude de la froideur de Ciaràn et savait aussi, qu'après tout ce temps, rien ne serait comme avant. Elle était un peu triste de le voir comme ça, elle n'avait pas pensé à cela mais... ça ne la surprenait pas plus que cela. Elle était assez lucide pour se rendre compte que... c'était peut-être une réaction normale. Elle ne savait pas. Et ça elle le savait. Et elle ne pouvait ni dire ni penser qu'elle aurait aimé savoir. Personne ne veut savoir ça. Elle aurait aimé être là pour lui mais pas à ça place.

"Je suis désolée. J'aurais aimée, enfin... j'aurais dû être là pour toi, mais... Je sais aussi que tout est différent maintenant, mais si tu ne veux plus me voir, je tacherais de ne pas m'imposer ! Si tu est bien ici et que tu aime ce que tu fais c'est tout ce qui compte !"

Elle marque une nouvelle pause et regarde la flaque au sol. Elle avait tout gagnée. Elle hésita quelques instants et inspira pour reprendre avec un ton un peu plus assuré et un sourire plus franc.

"Et euh ! Je suis désolée, tu veux un coup de main pour nettoyer ?! Je suis vraiment mal tombé j'ai l'impression !"

Elle jette un regard dans sa direction, apparemment il était en train de s'occuper des oiseaux. Elle en profita pour discrètement changer de conversation, histoire d'éviter d'alourdir encore plus l’atmosphère.

"Je peux repasser demain si je dérange. A vrai dire j'étais venu acheter un oiseau... Je viens de prendre un appartement et j'avoue que je me sentais un peu seule, je trouvais que c'était une compagnie sympa."

Fidji s’appliqua à ne pas mentionner ses parents ou sa famille, mais sa mère avait un chouette quand il était à Poudlard, ils en avait une aussi avec son frère d'ailleurs, et il est vrai que ces boules de plumes sont attachantes de son point de vue, surtout pour quelqu'un qui aime voler.

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Son sourire trahissait sa gêne, sa nervosité, sa culpabilité. Elle qui était habituellement si droite, et naturelle, semblait ne pas savoir quoi faire ici. Face à un fantôme. C'était étrange. En un sens, cela le dérangeait. Il aurait voulu qu'elle soit comme avant. Ou alors peut-être l'avait-il toujours idéalisé. Il ne savait pas vraiment. Mais en tous cas, il était triste de la voir comme ça. Elle aurait mieux fait de ne pas venir, garder en mémoire une jolie image. Maintenant tout était gâché.

« Arrête de t'excuser. Cela ne changera pas ce qui s'est passé. Je t'en veux, oui, mais... La vie continue non ? »

Il n'arrivait pas à mieux fixer ses idées, à parler correctement. C'était difficile de la calmer en étant soi-même en pleine ébullition. Il n'arrivait pas à lui reprocher ce que personne n'avait pu faire. Elle avait pensé à sa famille. Comme tout le monde. C'était la lâcheté ordinaire. Il ne pouvait s'empêcher d'avoir envie de la serrer contre lui. Deux ans sans elle avaient été longs. Peut-être qu'avec le temps, il arriverait à pardonner ? Il restait immobile. Pourtant il voulait faire quelque chose. Elle parla encore. Elle parlait toujours trop. C'était sa façon d'être gênée. Lui restait silencieux, et elle parlait pour deux, cela ne changeait pas vraiment de leurs années à Poudlard. Au fond, ça lui avait un peu manqué. Entre la rencard et la rancune, il y avait bien un peu de nostalgie.

« Ne t'en fais pas. Tu peux rester. Je ne peux pas rester tout seul toute ma vie, tu ne crois pas ? Et puis, tu m'as déjà supporté longtemps, tu es peut-être la seule qui le peux encore. »murmura-t-il doucement.

Il finit par avancer, et lentement la serra dans ses bras, avant de répondre à ses questions. Il la prit doucement contre elle. Son odeur lui avait manqué. Il ne pouvait pas lui dire mieux les choses. Il ne resta que quelques secondes avec son visage perdu dans ses cheveux, mais ce contact le rassura. Il recula, et lui fit même une ébauche de sourire.

« M'aider ? Tu as la mémoire courte, j'ai toujours été plus doué que toi en sortilèges... »dit-il d'une voix neutre, mais qu'elle saurait taquine.

Il attrapa sa baguette. Cette nouvelle baguette à laquelle il n'était pas encore vraiment habitué. Il avait perdu une partie de lui-même quand on avait brisé sa première baguette, la nouvelle n'était qu'un palliatif. Il lança un « recurvite » sans difficulté. L'eau disparu, et pointant le bidon de sa baguette, il le fit se remplir à nouveau. Un erreur de réparer. Il s'adossa à une table, et la regarda reprendre un comportement plus normal.

« Non, tu peux rester. Shawn m'en voudrait si je ratais encore une vente... Surtout avec une amie. »dit-il doucement. « Et puis j'approuve ton choix, ces oiseaux seront toujours une présence positive à tes côtés... Après, certains sont plus joueurs, calmes, dociles, taquins. Mais je crois que pour toi, il faut une forte tête, un oiseau qui te ressemble. Sinon, je risquerai de perdre l'exclusivité du rabat-joie. »

Il s'avança vers la cage de Myrtille et attrapa la petite hulotte, et l'approcha de Fidji.

« Je suis sûr que vous pouvez vous entendre... »

Devant l'insistance de son ami pour qu'elle arrête de s'excuser, Fidji s'essaya de simplement sourire, malgré le fait qu'il confirme qu'il lui en veuille. Ce qui étais normal en un sens, Fidji appréciait la sincérité de Ciaràn en cet instant. Au moins il était franc, ils n'avait pas vraiment eu pour habitude de se mentir, c'est déjà ça. Il avait toujours été un peu froid, elle le comprenait. Ils avaient tous eut leur lot de problèmes. Elle avait été une amie peu présente dans les moments difficiles. Mais c'est vrai. La vie continue. C'est bien une réflexion de Serdaigle ça.

Finalement, les mots de son ami la firent sourire. Un sourire naturel et amusé quelque part. Elle était rassurée, au fond ils n'avait peut-être pas temps changés, il restait toujours une part d'eux, de ce qu'ils étaient avant la guerre. On peux changer, mais dans le fond, on garde un peu notre caractère. Chassez le naturel et il revient au galop. Elle lui répond alors avec une pointe d'humour, histoire d’alléger l’atmosphère, d'essayer.

"Ah ! Parce que tu comptais rester tout seul en plus !? Et demain je reviendrais et tu sera en train de manger des graines en essayant de regarder derrière toi en te tordant les cervicales ?"

Elle marque une pause avec une regard interrogateur, n'attendant pas vraiment de réponse elle enchaine aussitôt.

"Bien sûr que j'arriverais à te supporter ! La question étant plutôt : Est-ce que TOI tu va réussir à me supporter ? Parce que je te préviens, je suis toujours aussi chiante !"

Ciaràn l'a pris dans ses bras. Elle était heureuse de retrouver ainsi son ami et passa légèrement sa main dans son dos. Même si elle savait qu'il avait changer, elle ne pouvais s’empêcher de se dire qu'il était toujours le même. C'est toujours Ciaràn. Elle n'était pas là avant, elle pouvait toujours essayé de l'être maintenant. On ne peut pas changer le passer, mais on peut essayer d'améliorer le futur. De toute façon Fidji est une éternelle optimiste. Son ami finit par reculer et elle ne peut s'empêcher de lui ébouriffer les cheveux à son ébauche de sourire, en lui en rendant un plus énergique. Il brise finalement le silence pour lui faire remarqué qu'il a toujours été meilleur en sortilège qu'elle. Il ne fallait pas lui dire 2 fois, pour répondre aux piques elle était toujours aussi réactive.

"Il faut bien que tu sois meilleur que moi quelque part !"

Elle lui lança une moue ironique. Elle savait très bien qu'il était meilleur dans plein d'autres domaines, en fait, il le savait tous les deux, mais peu importe, elle faisait semblant d'y croire. Histoire d'avoir l'air un minimum convaincante. En même temps dire qu'elle était meilleur en Quidditch n'aurait pas eu un grand effet...

Mais voilà donc que ce chère Cici commençait de parler affaire. Elle au un léger sourire moqueur à l'annonce de la vente manqué, mais ne posa pas de question à ce sujet. Ciaràn commençait enfin à ressembler à quelque chose, enfin, façon de parler. Il commençait à retrouver un peu d'aplomb. Il lui présenta une chouette du nom de myrtille, une forte tête avec un caractère qui lui ressemble.

"L'exclusivité du rabat-joie dis-tu ? Je te rassures j'arrive pas à te trouver de concurrent à ce rôle." Dit-elle avec ironie.

Elle commença à caresser la chouette.

"Elle s'appelle comment tu dis ? Elle a une bonne bouille en tous cas." Elle s'adressa à la chouette. "Salut toi. Comme ça t'as un caractère fort ? J'espère que tu lui a fait une vie."

Elle jette alors un œil à Ciaràn pour reprendre sa conversation avec lui.

"Je peux la lâcher même en appartement ? Je le sent pas trop de la laisser enfermer dans une cage toute la journée à vrai dire. Je suis dans un quartier sorcier donc ça craint pas trop."

» Fidji Oswald
» Fidji Oswald - Let's play Quidditch